La voiture électrique compacte de Volkswagen va devenir un SUV


Changement de stratégie pour le groupe Volkswagen et changement de formule pour l’ID.3.

C’est un changement de direction qui a de nombreuses conséquences. Depuis l’arrivée d’Oliver Blume à la tête du groupe Volkswagen, en septembre 2022, les projets électriques du géant allemand ne cessent d’être chamboulés. Dernier épisode en date : le prolongement de la durée de vie de la plateforme MEB et sa traduction concrète : l’arrivée d’un nouveau modèle, la déclinaison SUV de l’ID.3, l’actuelle compacte de Volkswagen. C’est Thomas Schäfer, le patron de la marque VW qui a donné les détails du futur de l’ID.3. Celle-ci va bénéficier d’un investissement de 460 millions d’euros pour relocaliser sa production à Wolfsburg. Mais cette somme devrait également servir à la transformer en SUV compact dès l’année prochaine. Cette dernière annonce est d’autant plus surprenante qu’avec l’ID.4 et l’ID.5, Volkswagen dispose déjà de deux SUV dans son catalogue électrique.

Plus important peut-être que cette évolution de l’ID.3, c’est la base technique sur laquelle elle sera conçue qui interpelle. En effet, le projet va reposer sur l’évolution de l’actuelle plateforme MEB, celle qui est à la base de tous les modèles électriques du groupe à l’exception du Porsche Taycan et de l’Audi RS e-tron. Cette « nouvelle » plateforme MEB+ semble avoir été développée pour compenser le retard pris dans le développement de la plateforme SSP, celle qui devait incarner le futur du groupe, notamment au travers du projet Trinity.

Nouvelle plateforme, mais toujours en 400V

Que faut-il donc attendre de cette ID.3 SUV. Compte tenu de la légère évolution technique, il ne devrait pas y avoir de révolution dans les performances. La principale évolution de MEB+ concerne les performances de la batterie. Avec une certaine limite tout de même, le voltage. En effet, MEB+ ne sera pas développée en 800V, cette caractéristique étant réservée à la plateforme SSP. En revanche, elle devrait pousser l’actuelle base de 400V dans ses retranchements avec de meilleures puissances de recharge (175 kW et 200 kW) et sans doute la possibilité d’accueillir une plus grande batterie permettant de dépasser les 700 km d’autonomie.

En définitive, le groupe Volkswagen fait ici un choix de raison. Il préfère continuer de miser sur une plateforme née dans la difficulté certes, mais plutôt efficace. Ayant nécessité de lourds investissements, celle-ci est donc prolongée, ce qui laisse également un délai supplémentaire aux ingénieurs du groupe pour mettre au point celle qui doit lui succéder, la SSP. Il s’agit donc d’un choix plutôt pertinent, mais qui risque de peser lourd lorsqu’il faudra comparer les productions du groupe Volkswagen aux coréennes de Kia et Hyundai, qui elles ont misé très tôt sur une plateforme 800V.

Source : Automotive News Europe



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